VARIATIONS DE LUMIÈRE OPUS 5 Triptyque photographique 2021 (33x150cm) Exemplaire #2/3 (+1 EA)
Cet opus est dans la continuité d’une réflexion qui porte sur l’essence de la lumière et ce qu’elle a comme effet sur la perception de l’Être dans son environnement immédiat ou cosmique.
La lumière me fascine par la dualité de son état, à la fois corpusculaire et ondulatoire, mais également pour tout ce qui fait d’elle, notre perception du monde.
Mes « Variations de Lumière » classées par opus, déclinent des images qui naissent de mon observation de la lumière et qui révèlent, après la prise de vue, l’écart de perception entre la réalité photographiée et l’enregistrement photographique.
Il s’agit d’une métaphore, mais je dirai que le médium de la photographie convient particulièrement à cette étude car les photons qui viennent frapper mon négatif, et matérialisés par des points d’impacts sur la couche d’émulsion de cristaux d’halogénure d’argent, ou sur le filtre passe-bas d’un capteur, décrivent bien lors de la phase de la prise de vue, le caractère corpusculaire de la lumière.
De même, cette matière utilisée comme un matériau, souligne bien le caractère ondulatoire de la lumière, lorsque ces impacts sur le négatif deviennent oscillation sur le papier.
De cette observation des photons enregistrés à un moment « T » dans leur course infinie à travers le cosmos, à un point précis de l’univers, naît cette écriture de lumière.
À gauche, photographie de François LOGUE et à droite, photographie de Andy NITIMIHARDJO (cliquez pour voir)
Venez nous rejoindre, du 12 au 27 octobre, au « Marseille 3013 » 52 rue de la République, pour la grande exposition collective annuelle du, Café Photo Marseille avec 2 expositions en 1 :
> MA PART D’OMBRE, l’exposition en tirages > CHEZ EUX, la projection de séries d’auteur
🥂✨ VERNISSAGE ouvert au public en présence des photographes exposants et des animateurs : SAMEDI 12 OCTOBRE à 18:30
* Horaires d’ouverture : lisez bien le programme !
Ce seront 54 photographes exposants et 7 animateurs bénévoles qui vous accueilleront pour ces expositions ou lors des temps forts organisés sur les weekends.
Le programme, avec tarifs et modalités de réservation de votre place pour les animations et les ateliers des weekends, est disponible ci-dessous ! Deux tarifs proposés : un tarif préférentiel pour nos adhérents CPM, et un tarif « grand public » pour les non-adhérents à l’association.
Le Café Photo Marseille (CPM) est né en octobre 2008 à l’initiative de Sophie Gotti qui a souhaité rassembler des photographes autour d’un café, le plus simplement du monde, pour échanger entre passionnés. Elle a alors monté le groupe café photo Marseille sur Facebook, avant tout par facilité et pour exploiter le côté communautaire de cet outil. Constitué association photo depuis 2013, nous sommes aujourd’hui entre 30 et 50 photographes à nous retrouver chaque dernier samedi du mois.
« Plus qu’un club photo, plus qu’une association, nous sommes un collectif car tout ce que nous faisons et construisons, tous les projets que nous concrétisons, nous le faisons grâce à l’implication de tous nos membres et au partage d’idées. Le Café Photo Marseille, c’est un état d’esprit, c’est une émulation, une force collective, une dynamique, qui fonctionne depuis plus de 10 ans et qui va se poursuivre aussi longtemps que chacun.e apportera sa petite pierre à l’édifice » Sophie G. présidente du CPM.
Quelques images de cette série de 2005 seront visionnées pendant la projection « CHEZ EUX ».
Je suis heureux que ce travail soit montré, car celui-ci fait partie des premiers travaux réalisés après mon retrait de la photographie, entre 1993 et 2003, et portant avec lui toute la réflexion accumulée sur l’image et son pouvoir, durant cette période d’inactivité.
« Les noirs sont au vide quantique, ce que la lumière est à la matière » Éric Petr
La lumière n’est pas toujours, dans mon travail, source de sa présence.
Il est aussi une réflexion sur la lumière qui me mène à construire des images, qui par son absence, l’appelle dans notre confrontation au néant.
Ce sont alors ces noirs profonds qui la révèlent, autant que peut s’habituer notre œil à restituer sa présence dans l’apparition évanescente de formes produites par notre esprit.
La vie d’aujourd’hui, nous conduit à préférer les images facilement lisibles, sans que nous ayons d’effort à fournir pour les comprendre ou les analyser.
Pourtant, comme Gustave Flaubert le disait : « Pour qu’une chose soit intéressante, il faut la regarder longtemps. »
Mes images demandent à celui qui les regarde, de s’y attarder.
Regardez-les avec attention. Elles vous révéleront leur secret.
Les niveaux de lecture sont multiples, et mènent à plusieurs interprétations.
Les photographies sont prises de telle manière, que les formes et les silhouettes semblent bouger sous l’effet de notre rétine. Les détails changent aussi selon l’angle de vue ou le focus de notre œil.
La perception change donc, en fonction de notre regard, de la luminosité, de l’attention ou de la concentration que nous y apportons, et de l’esprit dans lequel nous nous trouvons au moment où nous regardons l’image.
Ces photographies, sont témoins de ma période très créative, des années 80. Réalisées avec un Nikon F3, monté d’un objectif Nikkor 50mm f1.4 ou 105mm f2.5, avec un film Kodak, elles représentent, dans l’ordre successif : la plage du Lavandou, l’escalier de secours extérieur du Centre Georges Pompidou à Paris, et une vitre cassée de l’ancienne friche des Halles de la Villette à Paris.
La première photographie argentique est précurseur des travaux que je poursuis encore aujourd’hui. Prise de nuit, sur la plage du Lavandou, avec un temps de pose d’environ 15 minutes, avec une prise de vues à 720°, elle restitue l’atmosphère électromagnétique d’un lieu de vacances et de fête, de sa plage, des reflets noirs de la mer et du roulis des vagues, des lumières des bateaux, des étoiles, de la lune, des phares côtiers et des bars encore à peine éclairés.
UN CURSUS AU LONG TERME… « qui va doucement, va sainement » !
J’ai pratiqué la photographie en 1983, pendant dix années avec passion, avec cette idée de développer une recherche et une esthétique basées sur la lumière « pure », et l’impact qu’elle peut avoir sur notre esprit, notre pensée, ou notre perception de l’univers.
Les recherches que j’avais commencées à ce sujet, ont été stoppées en 1993 par le bouleversement qu’a provoqué l’arrivée du numérique dans le monde de la photographie.
Ce n’est que 10 ans plus tard, en 2003, après avoir longuement réfléchi à l’image, son rôle, et son pouvoir, que j’ai repris cette réflexion et ce travail, en l’exploitant à partir de deux médiums : la photographie numérique et argentique.
En 2013, j’ai opté pour la création d’une entreprise pour développer ces travaux sur le long terme et explorer les principes de la photographie cinétique in situ « in situ kinetic photography ».
Aujourd’hui, j’expose et montre mon travail à Paris, en Europe et à l’international.
Vous êtes intéressé(e) pour suivre mon activité, découvrir mes nouvelles créations, et recevoir mes invitation à mes vernissages ? Vous pouvez vous inscrivez à ce lien : https://www.ericpetr.net/contact/
Dans l’objectif de contribuer et d’apporter humblement ma connaissance à des organisations qui œuvrent pour la cause artistique dans le monde, je suis heureux d’avoir été admis à rejoindre le Conseil d’Administration du CNFAP en juin 2024.
Le CNFAP [Conseil National Français des Arts Plastiques] est une organisation qui découle de la création de l’IAA-AIAP [International Association of Art – Association Internationale des Arts Plastiques].
L’ IAA-AIAP est une ONG qui émane de l’UNESCO, dont les fondations datent de 1948 et dont le rôle était d’enquêter sur les moyens par lesquels les artistes pourraient servir les objectifs de l’UNESCO et découvrir quels obstacles, d’ordre social, économique ou politique, se dressent sur le chemin des artistes dans la pratique de leur art, à travers le monde.
En 1954, l’IAA-AIAP est pleinement constituée en tant que ONG indépendante affiliée à l’UNESCO. Ses membres sont répartis sur les cinq continents, et de nombreux pays dans le monde sont représentés par une structure partenaire de l’UNESCO, en lien direct avec l’IAA-AIAP.
Des artistes tels que Miro, Braque, Delaunay, Pasmore, Hartung, Laurencin, Matta, Lurçat, Masson, Vasarely, Moore, Soto, César, Calder et bien d’autres ont contribué à la croissance de l’IAA-AIAP. Aujourd’hui, d’autres personnalités du monde artistique continuent à œuvrer pour défendre les droits des artistes dans le monde.
Chaque membre est détenteur d’une Carte de IAA-AIAP de l’UNESCO, reconnue et acceptée par les musées et les institutions artistiques du monde entier. Elle est également une identification importante pour les artistes dans leurs recherches artistiques professionnelles. Elle est décernée par le Comité National du pays de résidence de l’artiste. Pour la France, ce sera le CNFAP qui la délivrera.
Le CNFAP a été mis en place par la Direction Générale des Arts et des Lettres du Ministère de l’Éducation Nationale, en 1956, pour représenter officiellement la France auprès de l’IAA-AIAP et favoriser les dialogues et les échanges entre artistes sur un plan mondial.
Le CNFAP comprend, parmi ses membres-fondateurs, vingt artistes éminents tels que, Georges Braque, Roger Chapelain-Midy, André Dunoyer de Segonzac, Marcel Gromaire, Marie Laurencin, André Lhote…
Intégrer le CNFAP en tant qu’artiste adhérent de l’association se fait en général par parrainage ou cooptation. Êtes-vous intéressés pour rejoindre notre équipe ? Je vous invite à prendre connaissance des règles pour faire acte de candidature à ce lien. http://preprod.cnfap-artsplastiques.org/adherer/
Installation Éric Petr en lien avec Tanabata pendant les Rendez-vous aux Jardins 2018
Cet article est extrait du site NIPPON JAPON & ÉTIQUETTE où l’on vous parle de la vie au Japon, de ses anecdotes mais aussi de ses codes de société complexes et de la manière dont les visiteurs peuvent accéder plus facilement à certains lieux, tout en restant courtois. Une sorte de mode d’emploi pour les voyageurs au Japon. Je recommande ! https://nipponjaponetiquette.blogspot.com/
Le Festival Tanabata 七夕祭り
Le Festival Tanabata 七夕祭り est un festival (matsuri 祭り) qui se célèbre le 7 juillet de chaque année au Japon. C’est à cette occasion que l’on vient accrocher des ex-voto dans les bambous, des petits papiers très colorés sur lesquels on écrit ses vœux.
Tanabata est une fête traditionnelle provenant de O-Bon お盆, matsuri bouddhiste japonais célébrant la fête des ancêtres, ou de la fête des étoiles chinoise Qīxī 七夕 qui en chinois veut dire « nuit du septième mois », ce qui explique que Tanabata matsuri 七夕祭り est célébré tous les ans, le 7 juillet.
La légende de Tanabata 七夕 peut différer selon la tradition orale des histoires, mais elles sont toutes à peu près identiques.
C’est la merveilleuse histoire de deux étoiles, Véga (Orihime) et Altaïr (Hikoboshi), qui après être tombées éperdument amoureuses, se reverront la septième nuit du septième mois de chaque année.
L’étoile Orihime 織姫, Princesse tisserande vivait sur les bords de la Rivière Céleste (notre voie lactée) Amanogawa 天の川. Ses doigts de fée créaient les plus belles étoffes de l’Univers et sa beauté sublime comblait de bonheur son père, le Seigneur du Ciel 天帝.
Mais son père ne pouvait profiter pleinement de ce bonheur, sachant sa fille souffrir de solitude tant elle travaillait. Orihime aurait bien voulu avoir un peu de temps pour rencontrer, un jour, le Prince charmant dont elle rêvait si souvent.
Alors, le Seigneur du Ciel décida d’arranger une rencontre pour sa fille. Un jour, en toute discrétion, il la présenta à l’étincelante Étoile Hikoboshi 彦星, rayonnant sur sa constellation comme un aigle en plein vol. Hikoboshi avait une force de travail inouïe et veillait, depuis l’autre côté de la Rivière Céleste Amanogawa, sur ses vaches avec une attention et une diligence qui en faisaient le meilleur bouvier de l’Univers.
Lorsqu’ils se virent la première fois, ce fut le coup de foudre cosmique. Depuis ce jour, l’Étoile Orihime et l’Étoile Hikoboshi ne se séparèrent plus et se marièrent rapidement.
Mais l’amour les avait aveuglés et détachés de leur tâche principale, de ce qu’ils savaient le mieux faire dans l’Univers. C’est ainsi que Orihime cessa de confectionner ses magnifiques tissus et que Hikoboshi se mit à négliger son travail, ce qui déclencha la colère du Seigneur du Ciel.
Agacé par la présence des vaches errant partout dans le ciel et n’ayant plus la moindre étoffe pour se couvrir, il dut mettre un terme aux ébats amoureux du jeune couple et leur interdit de se revoir. De nouveau, la Rivière Céleste Amanogawa sépara les deux Étoiles.
Mais cette terrible séparation rendit la Princesse tisserande très, très triste et son visage se transforma en un lac de larmes. Son père ne put supporter plus longtemps le chagrin de sa fille qui provoquait en lui un déchirement insoutenable.
Il proposa alors, aux deux Étoiles, Orihime et Hikoboshi, de se revoir chaque année, à la condition qu’elles œuvrent comme elles avaient l’habitude de le faire par le passé. C’est ainsi que le couple se mit à travailler assidûment pour pouvoir se retrouver la septième nuit du septième mois de chaque année.
Quand ce jour, si attendu, vint pour la première fois, ils réalisèrent qu’ils ne pouvaient que se voir sans pouvoir s’étreindre, car la Rivière Céleste qui les séparait ne possédait aucun pont.
Alors, la Princesse Orihime se mit à pleurer tant et tant, que des milliers de pies vinrent et promirent d’ériger un pont avec leurs ailes afin que les amoureux puissent traverser la Rivière Céleste et s’enlacer.
Depuis, chaque année à la même période, on écrit des vœux sur de petits papiers, nommés Tanzaku 短冊, dédiés aux petits poèmes que l’on accroche aussi dans les bambous pour que Orihime et Hikoboshi exaucent nos prières.
La légende de Tanabata a été intégrée dans l’installation Popii opus 1, présentée lors des « Rendez-vous au Jardins » 2018 dans la Chapelle de Bambous du Jardin Sauvage de Cabriès (France).
Dans les années 90, j’ai arrêté la photographie après dix années de passion.
Ces années-là, la photographie numérique est arrivée et a supplanté la photographie argentique en quelques années seulement. Un raz de marée qui secoua toute une industrie. De cette époque, tous les photographes auront quelque chose à dire, et souvent pour raconter un moment douloureux.
Pour ma part, une grande tristesse s’empara de moi. J’ai enterré mon matériel et mon travail comme pour oublier à jamais cette passion pour laquelle j’avais consacré tant de temps et pour laquelle tout me semblait disparaître à jamais.
Dix ans plus tard, je revins tout doucement sur la scène de l’image comme un accroc revient à sa drogue.
C’est avec le Nikon Df, en 2013, que j’ai retrouvé les plaisirs perdus de l’argentique. Cet appareil photographique me semblait répondre au plus près de la pratique argentique, non pas dans le processus, mais plutôt dans le ressenti de la prise de vue. Le Nikon Df est ce genre de succédané que les personnes addictes peuvent prendre pour duper leur corps et leur esprit. Mais bien sûr, le ressenti n’est que trompeur et, malgré tout, insatisfaisant.
Il fallait en arriver là, pour fermer la boucle et, pour ressortir le vieux matos des années 80, recouvrer les sensations divines de l’argentique et continuer la route avec ses premiers amours.
Aujourd’hui, je ne prends plus de plaisir avec le numérique et il devient pour moi, essentiel, de poursuivre ma quête là où mon radeau s’est échoué.
⚪️ Cliquez sur les images pour les voir dans le détail du grain argentique ⚪️
En allant à Arles – Éric Petr, 2024 | Nikon F3T, Nikkor NC24 f2.8 & Ilford Delta 100
Sans doute est-il difficile pour beaucoup de comprendre cette relation avec l’argentique. Mais l’argentique, en photographie, est un outil extraordinaire !
En prise en main, vous aurez l’impression de passer d’une voiture moderne à une voiture vintage, sans plus aucune assistance.
Vous shooterez et ne vous soucierez plus de vérifier si votre photographie a bien été prise. Votre geste et votre technique, avec l’argentique, devront être irréprochables sinon, toutes vos images seront à jamais perdues. L’argentique est une technique sans filet qui ne permet nullement l’erreur. La concentration est totale et le choix de shooter, prend alors toute sa valeur et sa signification. Vous choisirez votre pellicule en fonction du travail que vous souhaiterez réaliser, et il en ira de même, pour ce qui est du développement du film avec les différents révélateurs et temps de pose qui apporteront tel ou tel style à votre image.
Et puis l’argentique, c’est ce grain ! Ce grain magnifique, qui n’est pas le résultat d’un processus d’enregistrement numérique d’ondes électromagnétiques au travers un filtre passe-bas, mais bien celui d’un processus photochimique de l’exposition de la lumière à une émulsion de cristaux d’halogénure d’argent.
Le résultat plastique est tellement différent !
Approchez, entrez, pénétrez en zoomant dans une image argentique et apercevez ces nuées de cristaux de couleurs ou de teintes de gris infinies, comme les points d’une gravure à l’eau-forte ou encore les particules que composent les amas stellaires.
Ressentez là, toute beauté de l’image argentique !
Depuis quelques années, je constate avec émerveillement, mais aussi avec beaucoup de joie, que la photographie argentique revient petit à petit sur la scène, non pas comme une utilisation de masse, mais comme une pratique alternative à la création.
Généralement repris par une jeunesse curieuse de ce medium, la photographie traditionnelle renaît de ses cendres pour occuper le champ artistique, et de nombreuses activités associées se sont parallèlement développées, comme des laboratoires de développement de films et de tirages sur papier photosensible, des formations à la photographie argentique, des petites maisons d’édition dédiées aux auteurs de cette photographie ancienne avec un regard nouveau, mais aussi de nombreux magasins de matériel d’occasion et de pellicules argentiques de tous types.
Alors, au 21e siècle, photographie argentique ou photographie numérique ?
Au-delà de ce choix, la photographie est un engagement, une manière de voir, de ressentir et décrire le monde qui nous entoure.
Ces images ont pris naissance au cœur du Nebuta Matsuri qui a eu lieu à Nakano en octobre 2023.
Aomori Nebuta Matsuri est un festival majeur de la région de Tōhoku désigné comme Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO.
C’est un incroyable défilé de danseurs costumés (haneto 跳人), de joueurs de taiko 太鼓 et de chars immenses, aux couleurs chatoyantes, et illuminés la nuit.
En signe de soutien à cette région du Nord-Est du Japon qui fut dévastée suite au grand tremblement de terre de 2011, la Mairie de Nakano à Tōkyō organise son propre festival depuis 2012 sous le nom de « Festival de Nakano pour soutenir le Tōhoku » où défile en octobre de chaque année le Nebuta Matsuri de Aomori.
« C’est une vague qu’on ressent au plus profond de son corps. Les tambours battant de toute leur puissance, cette foule en effervescence, ces danses colorées, parfois saccadées ou parfois délicates, ces airs de flûtes qui percent ce vacarme ordonné, tout est si énergique que les sens sont aspirés par ce tourbillon de ferveur. Dans ce bouillonnement, il semble que cette matière visuelle et sonore, entre en fusion. C’est en me laissant porter par le courant de cette foule animée que je tente de saisir, avec mon appareil photographique, cette exaltation, cet amas bouillonnant d’individus réunis pour cette fête merveilleuse. J’enregistre sur de longues respirations de mon obturateur, çà et là, des visages, des mains, des couleurs, des danseurs, des percussionnistes en pleine action, et toute cette matière visuelle vient s’accumuler par couches successives sur mon capteur, comme celles d’un peintre sur sa toile, pour restituer toute la densité, et la profondeur de la scène. Ces dix-huit photographies sont un extrait des soixante, qui racontent, avec poésie, ce Nebuta Matsuri de Aomori. »
Vous pouvez agrandir l’image en zoomant [Ctrl] et [+]
« Au début j’étais sceptique ! À cette époque, pendant les rares moments où nous passions du temps ensemble, j’apercevais de loin quelques photos dans la visionneuse de son appareil. Je trouvais qu’elles étaient floues et/ou difficiles d’accès. Je lui faisais un joli sourire comme on fait aux enfants lorsqu’ils croient avoir dessiné la septième merveille du monde, et je n’allais pas plus loin. Je pense qu’il n’était pas dupe, et il a dû sentir plus d’une fois, à l’époque, ce côté un peu ironique de mon regard. ごめんなさい、兄 (‘o^^o)
Un jour, il fit appel à mes capacités en infographie. Ainsi, pour la première fois j’ai REGARDÉ ! La photo était en grand ; c’était magnifique ! Je fus emplie d’un je ne sais quoi de très fort. Ces nuances de noirs et de blancs vibraient en moi.
Lorsqu’il m’a demandé d’écrire une critique sur sa dernière série, ce fut pour moi un honneur, et un réel plaisir de partager mes émotions avec lui. J’y ai vu aussi toutes ses années de travail pour arriver à ce niveau de maîtrise de son art. C’est vraiment hallucinant ! D’abord incrédule, puis conquise, je peux vraiment témoigner de l’intérêt qu’il y a à s’arrêter quelques minutes devant son talent. »
Ce magnifique et touchant témoignage est celui de ma petite sœur, infographiste, qui m’épaule dans certaines de me réalisations qui surpassent mes compétences. Ce jour-là, elle intervenait sur mon triptyque #fragments_2o17 (2 photographies de 150x26cm et 1 photographie 14x18cm).
Ce n’est pas la première fois que l’on me confie de telles révélations, ce qui m’amène à penser que la perception de mon travail photographique requiert un certain temps d’assimilation avant qu’il ne soit pleinement apprécié.
Photographies ささやき 2023, en vente au profit des victimes du 01.01.24 de Wajima
Après le violent séisme au Japon qui a touché la Péninsule de Noto le 01.01.2024, j’ai décidé de proposer deux photographies, pour une vente d’œuvres de bienfaisance au profit des victimes de Wajima, car il me semblait nécessaire que ce travail intimement lié au séisme du 05.05.2023, participe aussi modestement soit-il, à la reconstruction de la Ville de Wajima.
Ainsi, la moitié de la recette sera reversée au profit de l’organisation des personnes sinistrées de Wajima. ・La première moitié correspond à mes droits d’auteur et à ma rémunération. ・La seconde moitié correspond aux frais de fonctionnement de mon Studio, aux taxes et charges ainsi qu’aux coûts du papier Fine Art et de l’encre pigmentaire. ・Cette offre d’achat est valable toute l’année 2024.
Vous seriez intéressé(e) pour faire ce don ? Veuillez cliquer alors sur le lien ci-dessous :
!! Mon épouse étant Japonaise, le don sera directement redistribué par virement bancaire japonais à La Croix Rouge du Japon de la Préfecture de Ishikawa, aussitôt que l’œuvre vous aura été livrée. Nous vous fournirons l’attestation de la preuve du dépôt réalisé en Yen par mon épouse !!
Caractéristiques des 2 œuvres
Titre œuvre de gauche : ささやき 0x608EBF51 Titre œuvre de droite : ささやき 0x604ABB51 (Vendue) Année : 2023 Exemplaire : #2/3 (Tirage limité 3 copies + 1EA) Dimensions : 30x30cm Technique : Photographie numérique in situ en pose longue Appareil Nikon DF avec Nikkor H-85mm f1.8 Impression : Encres pigmentaires sur papier Hahnemühle Fine Art Bright White Rag 310g Signature : Signé au dos Certificat d’Authenticité : Oui Cadre : Boîte en chêne clair avec verre musée Note : De très discrètes imperfections visibles sur l’arête du cadre (Remise de -10% déduite) Offert : Mon livre d’auteur « Spirituelles Odyssées » (Valeur 35 €)
Mais pourquoi proposer précisément ces deux œuvres photographiques au profit des victimes de Wajima ?
Lorsque je me suis rendu au Japon, au printemps 2023, je suis allé dans la nuit du 4 au 5 mai au Parc de Kenroku-en à Kanazawa. C’était une nuit de pleine lune et j’entendis une symphonie des éléments naturels. Ces arbres centenaires, ces lacs ayant traversé les dynasties et cette lune si radieuse, m’apportèrent la sensation d’être sur la scène d’un théâtre nō.
L’énergie que je captai cette nuit-là était si forte, si rayonnante, si pénétrante que la beauté de la nature en était sublimée, et l’on comprenait avec évidence sa complicité avec le cosmos. Il semblait que toute cette beauté n’était que mouvement et qu’elle entrait dans une danse merveilleuse et surnaturelle.
Quelques heures plus tard, je me rendis en bus au nord de la Péninsule de Noto à Suzu, lorsque nous avons été subitement stoppés dans notre progression, ce 5 mai 2023 à 14:42, par un violent tremblement de terre de magnitude 6,5 dont s’en suivirent de nombreuses répliques pendant 24 heures.
Je compris alors que j’avais capté cette nuit-là, dans le Parc de Kenroku-en, le murmure d’un séisme.
Je décidai alors d’appeler ce travail photographique ささやき (sasayaki), qui veut dire « murmures ».
Le hasard, ou plutôt la synchronie des événements ou un ordre qui nous échappe, fit par la suite que j’exposai deux photographies de cette série à la Galerie Ville A des Arts à Paris avec le CNFAP de l’UNESCO en octobre 2023.
Quand j’appris le 1er janvier 2024, qu’un tremblement de terre de magnitude 7,6 s’était produit au même endroit à 16:10, heure du Japon, je fus sidéré et accablé.
Il me revint soudainement toutes les impressions que j’avais ressenties durant les répliques, toute la nuit suivante, où nous avions essayé de dormir au 9e étage d’un hôtel situé sur le port de la ville de Wajima, aujourd’hui terriblement sinistrée par ce dernier séisme, dans la crainte d’un possible tsunami.
Il me vint aussi beaucoup de compassion pour les Japonais touchés, devenus soudainement sans abri, blessés ou victimes, mais aussi beaucoup de tristesse pour cette petite ville où nous avions avec nos amies parcouru les jolies rues du marché du matin et son ambiance qui nous semblait tellement intemporelle.
Ce travail photographique, c’est douze photographies seulement. Douze images qui sont d’une telle densité qu’il n’en faut pas davantage pour comprendre la beauté vibratoire de ce murmure.
Les deux photographies que je propose ici à la vente ont donc été exposées à Paris en octobre 2023. Quant aux autres photographies, elles attendent une nouvelle histoire pour être montrées à leur tour.
Il me semblait évident que ce travail en résonance directe avec le séisme de mai 2023, devait prendre part, aussi humblement soit-il, dans l’implication du secours aux victimes de la Ville de Wajima.