L’ART IMITE LA NATURE | RÉFLEXIONS ART & PHILO

zzb Rencontre Art et Philo CNFAP | Blog
Rencontre/Échanges Art & Philosophie avec le CNFAP et l’ICP à La Grande Vitrine à Arles le 28 mars 2023

Cette Rencontre Art & Philosophie organisée par le Conseil National Français des Arts Plastiques, une ONG auprès de l’UNESCO, en lien avec l’IPC (Faculté de Philosophie et de Psychologie de Paris) qui s’est tenue à la Galerie de la Grande Vitrine à Arles, où j’ai eu le plaisir de présenter mon travail ainsi que sa construction, intellectuelle et mécanique, en écho à la thématique « L’Art imite la Nature », fut une très belle soirée avec des échanges intéressants et une intervention passionnante du philosophe Pierre Durrande qui animait la rencontre.

zzb VdL opus 1 : Rencontre Art et Philo CNFAP | Blog
Octoptyque Variations de Lumière opus 1 (2017) 20x200cm © Éric Petr
zzb mAtrix : Rencontre Art et Philo CNFAP | Blog


J’ai présenté ce soir-là une photographie argentique tirée sur papier Hahnemühle Rag 310g [光 0x12B2B] de 2020 (50x50cm),

un de mes kakémono sur bâche Ferrari de ma série mAtrix présentée aux « Rendez-vous aux Jardins 2018 »,

ainsi que mon octoptyque Variations de Lumière opus 1 de 2017 qui fut exposé à la Galerie 1905 de Shenyang en 2019.

Capt_Img Bouton Vidéo Art et Philo web © Éric Petr Blog
Vidéo : extrait de la Rencontre Art & Philosophie du 28 mars 2023


Je propose dans cet article, un résumé de la présentation que j’ai faite sur mon approche photographique.
Tout d’abord, pour rapprocher mon travail de la thématique « L’art imite la Nature », je tiens à préciser que ma réflexion sur l’image est au cœur de la nature au sens large du terme et l’homme prend sa place, dans ma photographie, à l’endroit où se situe la rencontre entre le spectateur et l’image ; l’image étant ainsi le reflet de notre mémoire cosmique et universelle.

Bien que mes images soient d’inspiration abstraite ou dans la suggestion de volumes identifiables par le principe de la paréidolie, elles évoquent la nature et le cosmos en lien avec l’être.

Dans son principe général, mon travail photographique interroge l’idée de temps et d’espace.
Il est tout à la fois une recherche sur l’essence de la lumière, la lumière en tant que matière, cette matière lumineuse dans sa dualité corpusculaire et ondulatoire (composée de photons ou d’autres particules élémentaires) qui nous parvient du fin fond de l’univers, chargée d’une mémoire cosmique incommensurable.

Je suis convaincu que cette matière, lorsqu’elle entre au contact de l’être (et l’être quel qu’il soit et la nature en fait partie), se transforme en énergie, vitalité et mouvement.
Et c’est précisément ce phénomène de transformation (c’est à dire, cette matière ou onde qui subit une déformation au contact de l’être) qui m’inspire, me fascine et qui est à la source de mon écriture photographique.

Et par l’enregistrement sur mon film de cette matière cosmique, je m’attache à exprimer ce qui est inexprimable, à dire ce qui est indicible ou à montrer ce qui est invisible.
Cette matière lumineuse aussi, en percutant mon film, vient y écrire en quelque sorte des bribes de cette mémoire universelle, comme si chacun des photons qui a percuté mon film se transformait, tout à coup, en l’alphabet d’un idiome cosmique.

Ainsi, les métamorphoses visuelles qui naissent de mes images, sont in fine, le résultat de ce processus de transformation photographique, et elles invitent tout naturellement le lecteur à s’évader dans cette matière visuelle sans qu’il ait pour autant conscience de cette transformation.

On dit que l’observation de l’univers impose certaines limites dans notre perception de la réalité ou notre compréhension de la nature. C’est tout à fait vrai !

Pour exemple, si nous considérons une étoile, c’est bien que ses photons qui l’ont quittée, il y a des millions d’années lumières, percutent notre rétine à un instant T de son interminable parcours.
Et cela ne nous amène-t-il pas tout naturellement à nous demander ce qu’elle est devenue depuis que ses photons s’en sont échappés pour venir jusqu’à nous ?

À l’instar de cette métaphore, ma photographie vient aussi questionner les mystères de la nature.

Donc, d’un point de vue poétique et artistique, je dirai que ma photographie est peut-être comme une odyssée des grandes inconnues de notre univers et des secrets qu’il renferme.

En somme, j’aimerais que mes images suscitent en chacun de nous, l’idée que nous sommes traversés par une énergie qui vient de l’infini et qui se propage indéfiniment vers ce même infini, comme l’évocation d’un cycle énergétique et, qu’au contact de cette énergie, il se produit en nous quelque chose d’immensément puissant et beau, que je m’efforce, par l’image, de révéler.

Pour finir, je pense que ma photographie n’est pas en soi une imitation ou une retranscription de la nature, mais serait plutôt l’échographie de celle-ci, où les murmures et les vibrations de l’univers viendraient graver sur mon film, leur merveilleux écho.

zzb 光 0x12B2B © Éric Petr blog
Tirage HA B&W Rag 310g | Nikon F3 Nikkor nonAi 135mm f2.8 Ilford HP5

RÉALITÉS NOUVELLES | PARIS KYŌTO

Titre Expo RN FR blog

RÉALITÉS NOUVELLES
HORS LES MURS PARIS KYŌTO 2023

ART ABSTRAIT ー ŒUVRES SUR PAPIER

Une exposition coparrainée par le
Kyōto City International Foundation

26.04 〜 30.04.23
[09:30 〜 17:00]

VERNISSAGE :  
mercredi 26 avril 2023 [17:00 〜 20:30]

Kyōto International Community House
Salle d’exposition « Villes Jumelées »
2-1 Torii-cho, Awataguchi, Sakyo-ku, Kyōto, 606-8536 JAPAN
Tel : +81-75-752-3010

https://www.kcif.or.jp/en


Je suis heureux d’avoir été convié à ce bel événement où je présenterai pour cette exposition sur l’abstraction une œuvre photographique inédite, en 3 exemplaires, tirée sur papier mat en fibres de coton de 40x55cm.

J’espère avoir le plaisir de vous rencontrer lors du vernissage 🙂

L’exposition se déroulera pendant le Festival International de la Photographie « KYOTOGRAPHIE » qui aura lieu à Kyōto du 15.04 au 15.05.2023 et vous pourrez aussi voir d’autres expositions à cette occasion.


www.kyotographie.jp


zzb 光 0x58B17F46 © Éric Petr blog
光 0x58B17F46 (détail) photographie 30x45cm © Eric Petr, 2022

FORÊTS 2023 @ CNFAP | SYLVE COSMIQUE OPUS 1

Sylve cosmique opus 1 (Triptyque 48x100cm) © Éric Petr


« FORÊTS »
Exposition du CNFAP
14.03 > 25.03.2023
Mairie du 8e de Paris
Mº St Augustin

Cette événement organisé par le Conseil National Français des Arts Plastiques entre dans les cadre des manifestations culturelles liées à la Journée Internationale des Forêts qui a lieu le 21 mars.

« L’exposition propose quarante quatre œuvres, autant de visions et de questionnements sur le forêts et leur interaction avec le monde qui nous entoure, la richesse et la complexité des rapports de nos sociétés et de nos cultures, de l’homme et sont avenir. »
© Ana Sartori

À propos du CNFAP

Le Conseil National Français des Arts Plastiques est le Comité National Français qui représente officiellement la France au sein de l’AIAP/IAA (Association Internationale des Arts Plastiques), ONG au près de l’UNESCO et délivre une carte d’artiste professionnel.
Sous l’impulsion de la Direction Générale des Arts et des Lettres du Ministère de l’Éducation Nationale, le CNFAP a été créé en 1956.
Il comprend, parmi ses membres-fondateurs, 20 artistes éminents, dont : Georges BRAQUE, Roger CHAPELAIN-MIDY, André DUNOYER de SEGONZAC, Marcel GROMAIRE, Marie LAURENCIN, André LHOTE…

www.cnfap-artsplastiques.org

Exposition FORÊTS du CNFAP du 14.03 au 25.03.23 à la Mairie du 8e arrondissement de Paris

À PROPOS DE L’ŒUVRE EXPOSÉE

« Sylve cosmique opus 1 » Triptyque
Éric Petr, 2o22 / exemplaire #1/3

Présentation : Triptyque de 48 x 100 cm composé de trois tableaux photographiques.
Technique : Appareil photographique numérique et tirage en encres pigmentaires sur papier Beaux-Arts satiné.

De ces fils de lumière, qui ruissellent sur nos sylves comme l’eau répand la vie, se cachent les codes secrets de la matière créatrice qui reproduit les univers. Cette puissante énergie s’immisce dans les interstices de la nature et sa sève cosmique œuvre pour façonner l’univers dans la matrice.
Ce premier opus est né de cette réflexion sur le pouvoir générateur de vie de la forêt mais aussi sur sa vulnérabilité.
Ce nouveau projet écrira ses prochains opus pour révéler la forêt dans sa forme la plus poétique mais aussi pour sensibiliser le lecteur sur cette équation : vitalité / fragilité.

Affiche de l’exposition FORÊTS du CNFAP

IL N’Y A PAS DE HASARD MAIS SEULEMENT DES SYNCHRONIES

Le combat des Amazones | Métamorphoses 0xB09FE203 © Éric Petr, 2o2o

« Mon travail est une réflexion sur ce qu’est la lumière ; il est une quête de son essence.

J’emprunte la lumière dans sa forme primitive en tant que matière première pour asseoir toute l’architecture de ma photographie. La lumière n’est pas utilisée dans ce qu’elle peut montrer ou éclairer ce qui nous entoure, mais seulement dans ce qu’elle est dans sa nature ondulatoire ou corpusculaire.

Je vais façonner de telle sorte que le filtrage, la réflexion ou l’éblouissement de celle-ci va redéfinir l’espace dans lequel je suis, pour proposer une autre perception du monde.

Je pose la question de ce que notre perception ne serait en fait qu’un placement de nous-mêmes par rapport à l’univers et par conséquent, notre propre compréhension de la réalité, ou plutôt d’une réalité.

Mon travail s’inscrit dans une recherche méditative et je me détache de toute introspection. J’aime l’idée d’être traversé par les atomes et me sentir si vaste que je me sens à la fois, partout dans le lieu et concentré sur un seul point, là où se trouve mon appareil photographique. Ce sont les poses longues qui vont enregistrer la vibration d’un lieu, sa résonance atomique ou son atmosphère indescriptible et comme un film dont le temps s’inscrit sur une seule image, l’histoire s’écrit selon la diction d’une scénographie et d’une gestuelle dont l’inspiration sera en accord avec les éléments du lieu.

Dans mon travail sur les « Métamorphoses », la lumière intervient de telle manière sur la réflexion des objets, que leur mise en scène in situ crée des figures, tels des corps en dilatation composés d’éthers flottant et se dessinant en volumes complexes et déstructurés que l’image au développement restitue comme une possible réalité.

Ces corps n’appartiennent ni au temps, ni à l’espace, ni à notre monde mais ils ne sont qu’agrégats de matière, d’ondes et de particules élémentaires en perpétuel mouvement pour venir percuter à un instant T mon négatif.

Mon écriture photographique est directe, c’est-à-dire qu’elle est en relation étroite avec la matière. Elle naît de la rencontre d’un instant fixé sur le fil de l’intemporalité entre l’être et l’univers. C’est ce que l’on pourrait nommer le trait d’union entre Ciel et Terre.

Il n’y a pas de de hasard mais seulement des synchronies. La rencontre avec DF Art Project est de cet ordre. Jamais, je n’aurais pensé qu’il y eût autant d’affinités.

Si cette belle rencontre avec le Déstructuralisme Figuratif s’est produite, c’est que tous les éléments étaient réunis pour que mon travail vienne apporter sa petite pierre à l’édifice. Puis DF Art Project est avant tout un regroupement d’individus autour d’une réflexion sociétale sur l’être et les infinies possibilités de transgresser sa forme par une fragmentation de la figure. Tout un pan de mon travail entre en consonance avec ce discours où les figures dilatées et en pleine expansion de mes images interrogent très justement sur la conceptualisation de cette forme et sur leur réalité quantique. »

par Éric Petr

À propos du Déstructuralisme Figuratif

La structure DF Art Project que représente le mouvement Déstructuralisme Figuratif, est un collectif d’artistes plasticiens vivants partageant une vision de l’art qui leur est commune et par laquelle le travail artistique s’oriente vers une fragmentation du réel, une mise en perspective de celui-ci par sa distorsion et/ou sa transformation dynamique.

Au travers cette conceptualisation, les artistes se positionnent face à l’individualité grandissante, l’abandon des échanges humains et le repli sur soi, dans une démarche introspective valorisant le questionnement, le multidimensionnel, l’irréel qui éclate et plus généralement la création de nouvelles interactions moins humaines et plus virtuelles.

Ces perceptions visent à révéler, dans une sorte de cri optimiste, une situation, sans doute générationnelle, d’une société globalisée en mutation face à un futur incertain, toujours changeant.

Par son témoignage artistique, DF Art Project défend une réflexion sociale où les réelles possibilités d’émancipation de l’homme, comme l’autonomie de son imaginaire, se redéfinissent.

https://df-artproject.com

VARIATIONS DE LUMIÈRE OPUS 6

Variations de Lumière opus 6 [27cmx127cm] – Éric Petr, 2022
Mon octoptyque Variations de Lumière opus 6 sera présenté aux Réalités Nouvelles 2022.


Cette année, les Réalités Nouvelles se dérouleront dans sept lieux différents à Paris du 20 au 23 octobre 2022.

Les deux lieux d’exposition principaux seront l’ESPACE COMMINES dans le 3e arrondissement et le RÉFECTOIRE DES CORDELIERS dans le 6e arrondissement.

À propos de mon œuvre exposée


LES RÉALITÉS NOUVELLES ET SON HISTOIRE

1946-47 : l’association dite « Salon des Réalités Nouvelles » se substitue à l’association « Abstraction-Création » (1931). C’est le Salon de l’Abstraction, animé par les artistes.
1956, puis 1980 : toutes les tendances de l’abstraction sont représentées au Salon, et jusqu’aux marges de l’abstraction.

Texte de Erik Levesque, issu de la Tribune 2022 des Réalités Nouvelles

La première exposition « Réalités Nouvelles » eut lieu en 1939 à Paris. Elle se composait de deux expositions successives, chacune scindée en deux séries. Première exposition et première série du 15 au 28 juin, « Œuvres des artistes français », avec la participation des frères Duchamp et du couple Delaunay. La seconde série du 30 juin au 15 juillet était consacrée « aux artistes étrangers » dont Kandinsky, Kupka, Malevitch, etc. accompagnée du projet de Le Corbusier et Jeanneret pour un musée d’art moderne. La deuxième exposition, du 17 au 31 juillet, était consacrée aux « œuvres des artistes dont la tendance inobjective s’est volontairement arrêtée avant 1920 » (avec Jean Crotti, beau-frère de Marcel Duchamp) et des « œuvres des artistes après 1920 » dont Barbara Hepworth, Jeanne Kosnick-Kloss, Sophie Taeuber-Arp… La suite, constituée d’artistes « ayant travaillé après 1920 dans ce sens », devait avoir lieu le 1er octobre. La déclaration de guerre le 1er septembre lui fit faire long feu. Suzanne Duchamp, la sœur des frères du même nom et épouse de Jean Crotti, participait à la naissance du Salon des Réalités Nouvelles en 1946, et le clan Duchamp était enfin au complet !… Lire la suite de la Tribune

Veuillez cliquez sur chacune des images pour les télécharger👇

Blog Éric Petr
Blog Éric Petr

MES MÉTAMORPHOSES | EXPO DF ART PROJECT 2022

Éric Petr | 0xD8EE0AÉric Petr | 0xA0F3F803Métamorphoses © Éric PetrMétamorphoses © Éric PetrÉric Petr | 0x10A95D04

J’ai l’honneur de montrer actuellement un récent travail à l’exposition de DF ART PROJECT au Parc Floral à PARIS du 01.10 au 10.10.22.

Le Vernissage fut un succès et a bénéficié d’une grande audience grâce à la situation géographique du lieu qui accueille les visiteurs venus au Parc Floral et d’une communication largement relayée mais aussi à la qualité des œuvres exposées.

Le DÉSTRUCTURALISME FIGURATIF expose une soixantaine d’artistes plasticiens travaillant autour de la fragmentation de la figure et réunit plusieurs médiums ; peinture, sculpture, photographie, dessin, collage, art numérique, performance et installation.

Vous pouvez venir jusqu’au lundi 10 octobre au Pavillon 18 dans la bambouseraie du Parc Floral.
Dimanche 9 octobre à 18h30 nous vous accueillons pour un FINISSAGE avec une performance de Anne Sophie LANCELIN.

Lien Google Maps : https://goo.gl/maps/Dt1kJa6aMQTBFMDw8

Les photographies que je présente sont issues de mon travail « Métamorphoses ».
En voici la description selon l’ordre du diaporama.

  • « L’apparition de Zeus » 2o21 | Photographie Nikon F3T, Nikkor Q135mm & Film Ilford 50iso
  • « La Vierge et le Démon » 2o19 | Photographie non remaniée Nikon Df, Objectif 50mm
  • « La Bête et la Belle » 2o22 | Photographie non remaniée Nikon Df, Objectif 50mm
  • « Le cri du Monde » 2o22 | Photographie non remaniée Nikon Df, Objectif 50mm
  • « Le combat des Amazones » 2o19 | Photographie non remaniée Nikon Df, Nikkor Q135mm

Les photographies sont tirées en 3 exemplaires avec une Épreuve d’Artiste. Veuillez me contacter si vous êtes intéressé(e). Merci 🙂

Blog Éric Petr

ÉRIC PETR, UNE SINGULARITÉ QUANTIQUE

Image issue de « h2o-Ray_47Ag » © Éric Petr


Chère lectrice et cher lecteur,

Je suis heureux de vous présenter ce texte, de Maria Héméré, sur mon travail.

En attendant une série de nouvelles expositions à Paris et à Marseille en octobre prochain, dont je vous parlerai à la rentrée, je vous souhaite un très bel été et de belles vacances !

§  §  §

Éric PETR, une singularité quantique

Éric PETR s’est toujours passionné depuis sa tendre enfance pour la photographie. 

C’est avec ce médium qu’il s’exprime aujourd’hui en tant qu’artiste photographe avec une singularité qui lui est propre.

Né en Provence dans les années 60, Marseillais de cœur et de formation autodidacte, il se consacre pleinement depuis 2013 à la création d’œuvres photographiques à travers lesquelles il porte une réflexion sur l’essence de la lumière.

Habité depuis tout petit par la question de ce qui a précédé la création de l’univers, il interroge sans cesse la lumière, en ce que les particules élémentaires (photons) qui la composent, à la fois onde et/ou corpuscules, pourraient véhiculer à travers l’espace-temps des informations qui contiendraient toute l’histoire de notre univers et par conséquent notre mémoire inconsciente et collective.

La technique photographique très particulière qu’il utilise, met en lumière l’idée que notre observation imposerait certaines limites à notre perception de la réalité. Ce qui induit par-là que notre perception se trouverait augmentée par notre capacité à ressentir cette réalité indicible.

Ses travaux, Variations de Lumière, Métamorphoses, Hikari, sont autant de compositions qui empruntent la lumière comme une matière première.
Tel un chercheur, Éric PETR utilise un idiome poétique nouveau, pour réinterpréter à sa manière la physique quantique.

© Maria Héméré

UN JAPON TELLURIQUE | EXPOSITION CORRIDOR ÉLÉPHANT

Je suis très heureux de savoir mon récit photographique「地電流」à l’honneur des expositions de photographies de CORRIDOR ÉLÉPHANT !

地電流, en japonais, veut dire courant tellurique.

Ce travail photographique met en lumière le ressenti perçu, lorsqu’on vit au Japon, de ces forces énigmatiques qui font l’identité de la culture japonaise.
Je mets en relation cette sourde énergie tellurique avec des images qui répondent à certaines de ces vibrations comme s’il s’agissait, en quelque sorte, d’une échographie topologique.

Voir l’exposition 地電流 de Corridor Éléphant
https://www.corridorelephant.com/expositions/eric-petr

地電流 2o18 | Érection d'un demiurge dans les cieux de Tōkyō © Éric Petr
地電流 2o18 | Érection d’un demiurge dans les cieux de Tōkyō © Éric Petr

PROCESSION DE LA VIERGE NOIRE À L’ABBAYE SAINT-VICTOR

Éric Petr | 0x88C22C01
Procession de la Vierge Noire 2o18 © Éric Petr

Il y a presque quatre ans, à cette même date, je me conditionnai à me lever en pleine nuit pour assister le vendredi 2 février 2018, jour de pleine lune, à la Procession de la Vierge Noire, du Vieux Port à l’Abbaye Saint-Victor de Marseille.
Il n’y a que les événements comme ceux-ci qui me donnent la force de braver le sommeil profond.

Embarqué de mon Nikon Df assujetti de ses objectifs en cul de bouteille que j’adore au grand dam de tous les photographes sensés, me voici à 4 heures du matin projeté sur le Vieux Port sous l’ombrière de Norman Foster qui à cette heure-ci de la nuit n’aura de bienfait que de me protéger du vol des gabians moqueurs, aux aguets du retour des pêcheurs avec leurs pointus remplis de rascasses.

Mais déjà, le monde afflue de toutes parts et des centaines de flambeaux illuminent le port dont la chaleur qui en émane me fait déjà oublier la fatigue matinale. L’ambiance est fervente et une joie inexprimable irradie le lieu qui devient théâtre de foi et comme une fête, la foule enfiévrée s’exalte.

Soudain, tout au loin, une étrange vibration nous parvient comme une rumeur venue du berceau de l’Afrique. Un bateau, et à son bord, la Vierge Noire. Puissante énergie qui au fur et à mesure embrase la foule et métamorphose ce lieu de pêcheurs en un lieu de croyance et d’amour.

Je saisis alors mon appareil photographique et me laisse porter sur ces vagues d’une incroyable force. Je m’abandonne à ce flot interminable et parmi cet essaim de fidèles, l’esprit happé par cette énergie insaisissable, je tourbillonne et clique sans savoir mais dans une inspiration toujours créatrice. Je ne pense plus, je ne fais plus qu’un avec la foule, la Vierge Noire, les flambeaux, Marseille, l’air marin, l’embrasement. C’est beau, puissant et enivrant !

La suite en images avec ce récit photographique qui raconte cette procession.
Je vous en souhaite une très belle lecture qui sera rendue plus confortable si vous cliquez sur [Ctrl] et [+] jusqu’à obtenir une image suffisamment agrandie.

ÉLÉPHANT IN THE ROOM 2021 | LE DÉSORDRE

Festival The Éléphant in the Room 2021

Le Festival ELEPHANT IN THE ROOM est une manifestation photographique organisée par Corridor Éléphant, Vanda Spengler, la Revue TK21 et LeStudio Club Arty à Paris.

Cette première manifestation prendra les couleurs du « Désordre » sous lesquelles 45 photographes exposeront pendant 15 jours à LeStudio Club Arty à Paris 9e, en septembre 2021.

Cet événement photographique sera ponctué par 3 soirées au cours desquelles, lectures de portfolio, rencontres, tables rondes et performances ponctueront cette fête dans un joyeux désordre. 

L’exposition et les événements sont gratuits mais vous devrez malgré tout réserver votre créneau horaire sur le site de Corridor Éléphant si vous êtes intéressé par la lecture de votre portfolio.

www.corridorelephant.com

Je présenterai « Matière 0xA2C2B » sélectionnée pour cette exposition sur la thématique du DÉSORDRE.

Expostion Le Désordre 2021 © Éric Petr

Titre : Matière 0xA2C2B
Année : 2020
Photographie [24x36cm] #1/6
d’après film Ilford HP5 400 iso 
Tirage avec encres pigmentaires sur Papier Fine Art Hahnemühle 310g
Cadre/boîte en bois de ramin teint à l’encre de chine et verre musée [33x45cm]

Qu’est-ce que le désordre pour vous ?

« Si le désordre, dans son sens chaotique, représente un état d’amalgame de matière indifférenciée préexistant à la lumière, il est alors l’état qui précède la création. 
La création, tout comme l’ordre, serait alors la valeur positive du désordre, ce qui sous-tendrait qu’il ne peut y avoir ordre sans, au préalable, désordre. »