LA PHOTOGRAPHIE ARGENTIQUE AU XXIe SIÈCLE

Église Saint Trophime, Arles – Éric Petr, 2024 | Nikon F3T, Nikkor H85 f1.8 & Ilford Delta 100

Dans les années 90, j’ai arrêté la photographie après dix années de passion.

Ces années-là, la photographie numérique est arrivée et a supplanté la photographie argentique en quelques années seulement.
Un raz de marée qui secoua toute une industrie. De cette époque, tous les photographes auront quelque chose à dire, et souvent pour raconter un moment douloureux. 

Pour ma part, une grande tristesse s’empara de moi. J’ai enterré mon matériel et mon travail comme pour oublier à jamais cette passion pour laquelle j’avais consacré tant de temps et pour laquelle tout me semblait disparaître à jamais.

Dix ans plus tard, je revins tout doucement sur la scène de l’image comme un accroc revient à sa drogue. 

C’est avec le Nikon Df, en 2013, que j’ai retrouvé les plaisirs perdus de l’argentique.
Cet appareil photographique me semblait répondre au plus près de la pratique argentique, non pas dans le processus, mais plutôt dans le ressenti de la prise de vue. Le Nikon Df est ce genre de succédané que les personnes addictes peuvent prendre pour duper leur corps et leur esprit. Mais bien sûr, le ressenti n’est que trompeur et, malgré tout, insatisfaisant.

Il fallait en arriver là, pour fermer la boucle et, pour ressortir le vieux matos des années 80, recouvrer les sensations divines de l’argentique et continuer la route avec ses premiers amours. 

Aujourd’hui, je ne prends plus de plaisir avec le numérique et il devient pour moi, essentiel, de poursuivre ma quête là où mon radeau s’est échoué. 

⚪️ Cliquez sur les images pour les voir dans le détail du grain argentique ⚪️

En allant à Arles – Éric Petr, 2024 | Nikon F3T, Nikkor NC24 f2.8 & Ilford Delta 100

Sans doute est-il difficile pour beaucoup de comprendre cette relation avec l’argentique. Mais l’argentique, en photographie, est un outil extraordinaire !

En prise en main, vous aurez l’impression de passer d’une voiture moderne à une voiture vintage, sans plus aucune assistance. 

Vous shooterez et ne vous soucierez plus de vérifier si votre photographie a bien été prise. Votre geste et votre technique, avec l’argentique, devront être irréprochables sinon, toutes vos images seront à jamais perdues. 
L’argentique est une technique sans filet qui ne permet nullement l’erreur. 
La concentration est totale et le choix de shooter, prend alors toute sa valeur et sa signification.  
Vous choisirez votre pellicule en fonction du travail que vous souhaiterez réaliser, et il en ira de même, pour ce qui est du développement du film avec les différents révélateurs et temps de pose qui apporteront tel ou tel style à votre image. 

Et puis l’argentique, c’est ce grain ! Ce grain magnifique, qui n’est pas le résultat d’un processus d’enregistrement numérique d’ondes électromagnétiques au travers un filtre passe-bas, mais bien celui d’un processus photochimique de l’exposition de la lumière à une émulsion de cristaux d’halogénure d’argent. 

Le résultat plastique est tellement différent ! 

Approchez, entrez, pénétrez en zoomant dans une image argentique et apercevez ces nuées de cristaux de couleurs ou de teintes de gris infinies, comme les points d’une gravure à l’eau-forte ou encore les particules que composent les amas stellaires. 

Ressentez là, toute beauté de l’image argentique !

Autoportrait – Éric Petr, 2024 | Nikon F3T, Nikkor NC24 f2.8 & Ilford Delta 100

Depuis quelques années, je constate avec émerveillement, mais aussi avec beaucoup de joie, que la photographie argentique revient petit à petit sur la scène, non pas comme une utilisation de masse, mais comme une pratique alternative à la création.

Généralement repris par une jeunesse curieuse de ce medium, la photographie traditionnelle renaît de ses cendres pour occuper le champ artistique, et de nombreuses activités associées se sont parallèlement développées, comme des laboratoires de développement de films et de tirages sur papier photosensible, des formations à la photographie argentique, des petites maisons d’édition dédiées aux auteurs de cette photographie ancienne avec un regard nouveau, mais aussi de nombreux magasins de matériel d’occasion et de pellicules argentiques de tous types.

Alors, au 21e siècle, photographie argentique ou photographie numérique ?

Au-delà de ce choix, la photographie est un engagement, une manière de voir, de ressentir et décrire le monde qui nous entoure.  

TÉMOIGNAGE :「 AU DÉBUT, J’ÉTAIS SCEPTIQUE ! 」

zz_fragments_2017 détail © Éric Petr Blog
#fragments_2017 détail © Éric Petr

Au début, j’étais sceptique !

« Au début j’étais sceptique ! À cette époque, pendant les rares moments où nous passions du temps ensemble, j’apercevais de loin quelques photos dans la visionneuse de son appareil. Je trouvais qu’elles étaient floues et/ou difficiles d’accès. Je lui faisais un joli sourire comme on fait aux enfants lorsqu’ils croient avoir dessiné la septième merveille du monde, et je n’allais pas plus loin.
Je pense qu’il n’était pas dupe, et il a dû sentir plus d’une fois, à l’époque, ce côté un peu ironique de mon regard. ごめんなさい、兄 (‘o^^o)

Un jour, il fit appel à mes capacités en infographie.
Ainsi, pour la première fois j’ai REGARDÉ !
La photo était en grand ; c’était magnifique !
Je fus emplie d’un je ne sais quoi de très fort. Ces nuances de noirs et de blancs vibraient en moi.

Lorsqu’il m’a demandé d’écrire une critique sur sa dernière série, ce fut pour moi un honneur, et un réel plaisir de partager mes émotions avec lui.
J’y ai vu aussi toutes ses années de travail pour arriver à ce niveau de maîtrise de son art. C’est vraiment hallucinant !
D’abord incrédule, puis conquise, je peux vraiment témoigner de l’intérêt qu’il y a à s’arrêter quelques minutes devant son talent. »

Ce magnifique et touchant témoignage est celui de ma petite sœur, infographiste, qui m’épaule dans certaines de me réalisations qui surpassent mes compétences. Ce jour-là, elle intervenait sur mon triptyque #fragments_2o17 (2 photographies de 150x26cm et 1 photographie 14x18cm).

Ce n’est pas la première fois que l’on me confie de telles révélations, ce qui m’amène à penser que la perception de mon travail photographique requiert un certain temps d’assimilation avant qu’il ne soit pleinement apprécié.

L’ART IMITE LA NATURE | RÉFLEXIONS ART & PHILO

zzb Rencontre Art et Philo CNFAP | Blog
Rencontre/Échanges Art & Philosophie avec le CNFAP et l’ICP à La Grande Vitrine à Arles le 28 mars 2023

Cette Rencontre Art & Philosophie organisée par le Conseil National Français des Arts Plastiques, une ONG auprès de l’UNESCO, en lien avec l’IPC (Faculté de Philosophie et de Psychologie de Paris) qui s’est tenue à la Galerie de la Grande Vitrine à Arles, où j’ai eu le plaisir de présenter mon travail ainsi que sa construction, intellectuelle et mécanique, en écho à la thématique « L’Art imite la Nature », fut une très belle soirée avec des échanges intéressants et une intervention passionnante du philosophe Pierre Durrande qui animait la rencontre.

zzb VdL opus 1 : Rencontre Art et Philo CNFAP | Blog
Octoptyque Variations de Lumière opus 1 (2017) 20x200cm © Éric Petr
zzb mAtrix : Rencontre Art et Philo CNFAP | Blog


J’ai présenté ce soir-là une photographie argentique tirée sur papier Hahnemühle Rag 310g [光 0x12B2B] de 2020 (50x50cm),

un de mes kakémono sur bâche Ferrari de ma série mAtrix présentée aux « Rendez-vous aux Jardins 2018 »,

ainsi que mon octoptyque Variations de Lumière opus 1 de 2017 qui fut exposé à la Galerie 1905 de Shenyang en 2019.

Capt_Img Bouton Vidéo Art et Philo web © Éric Petr Blog
Vidéo : extrait de la Rencontre Art & Philosophie du 28 mars 2023


Je propose dans cet article, un résumé de la présentation que j’ai faite sur mon approche photographique.
Tout d’abord, pour rapprocher mon travail de la thématique « L’art imite la Nature », je tiens à préciser que ma réflexion sur l’image est au cœur de la nature au sens large du terme et l’homme prend sa place, dans ma photographie, à l’endroit où se situe la rencontre entre le spectateur et l’image ; l’image étant ainsi le reflet de notre mémoire cosmique et universelle.

Bien que mes images soient d’inspiration abstraite ou dans la suggestion de volumes identifiables par le principe de la paréidolie, elles évoquent la nature et le cosmos en lien avec l’être.

Dans son principe général, mon travail photographique interroge l’idée de temps et d’espace.
Il est tout à la fois une recherche sur l’essence de la lumière, la lumière en tant que matière, cette matière lumineuse dans sa dualité corpusculaire et ondulatoire (composée de photons ou d’autres particules élémentaires) qui nous parvient du fin fond de l’univers, chargée d’une mémoire cosmique incommensurable.

Je suis convaincu que cette matière, lorsqu’elle entre au contact de l’être (et l’être quel qu’il soit et la nature en fait partie), se transforme en énergie, vitalité et mouvement.
Et c’est précisément ce phénomène de transformation (c’est à dire, cette matière ou onde qui subit une déformation au contact de l’être) qui m’inspire, me fascine et qui est à la source de mon écriture photographique.

Et par l’enregistrement sur mon film de cette matière cosmique, je m’attache à exprimer ce qui est inexprimable, à dire ce qui est indicible ou à montrer ce qui est invisible.
Cette matière lumineuse aussi, en percutant mon film, vient y écrire en quelque sorte des bribes de cette mémoire universelle, comme si chacun des photons qui a percuté mon film se transformait, tout à coup, en l’alphabet d’un idiome cosmique.

Ainsi, les métamorphoses visuelles qui naissent de mes images, sont in fine, le résultat de ce processus de transformation photographique, et elles invitent tout naturellement le lecteur à s’évader dans cette matière visuelle sans qu’il ait pour autant conscience de cette transformation.

On dit que l’observation de l’univers impose certaines limites dans notre perception de la réalité ou notre compréhension de la nature. C’est tout à fait vrai !

Pour exemple, si nous considérons une étoile, c’est bien que ses photons qui l’ont quittée, il y a des millions d’années lumières, percutent notre rétine à un instant T de son interminable parcours.
Et cela ne nous amène-t-il pas tout naturellement à nous demander ce qu’elle est devenue depuis que ses photons s’en sont échappés pour venir jusqu’à nous ?

À l’instar de cette métaphore, ma photographie vient aussi questionner les mystères de la nature.

Donc, d’un point de vue poétique et artistique, je dirai que ma photographie est peut-être comme une odyssée des grandes inconnues de notre univers et des secrets qu’il renferme.

En somme, j’aimerais que mes images suscitent en chacun de nous, l’idée que nous sommes traversés par une énergie qui vient de l’infini et qui se propage indéfiniment vers ce même infini, comme l’évocation d’un cycle énergétique et, qu’au contact de cette énergie, il se produit en nous quelque chose d’immensément puissant et beau, que je m’efforce, par l’image, de révéler.

Pour finir, je pense que ma photographie n’est pas en soi une imitation ou une retranscription de la nature, mais serait plutôt l’échographie de celle-ci, où les murmures et les vibrations de l’univers viendraient graver sur mon film, leur merveilleux écho.

zzb 光 0x12B2B © Éric Petr blog
Tirage HA B&W Rag 310g | Nikon F3 Nikkor nonAi 135mm f2.8 Ilford HP5

ART & PHILOSOPHIE @ CNFAP | RENCONTRES & ÉCHANGES ARLES


Patrick SEARLE et Alain WATELLIER de la Galerie LA GRANDE VITRINE à ARLES organisent depuis 2022 des RENCONTRES/ÉCHANGES ART & PHILOSOPHIE en partenariat avec le CNFAP et l’IPC de PARIS et j’aurai le plaisir de vous y retrouver en tant qu’artiste intervenant, lors de la prochaine rencontre, le mardi 28 mars 2023 à partir de 18h30. 

La rencontre sera animée par le philosophe Pierre DURRANDE sur la thématique “L’Art imite la Nature” et je montrerai en quoi mon travail sur l’abstraction s’inspire de la Nature.

Les places étant limitées, je vous invite à réserver la vôtre en contactant la Galerie LA GRANDE VITRINE.

Tirage HA B&W Rag 310g | Nikon F3 Nikkor nonAi 135mm f2.8 Ilford HP5

RENCONTRES / ÉCHANGES ART & PHILOSOPHIE

“L’Art imite la Nature”

Une rencontre, organisée par le CNFAP et la Galerie La Grande Vitrine, animée par le philosophe Pierre DURRANDE où le photographe Éric PETR présentera sa démarche artistique.

mardi 28 mars 2023 
commence à 19h 

LA GRANDE VITRINE

Galerie d’Art
12, rue Jouvène 
13200 ARLES

[réservation obligatoire auprès de la galerie]

IL N’Y A PAS DE HASARD MAIS SEULEMENT DES SYNCHRONIES

Le combat des Amazones | Métamorphoses 0xB09FE203 © Éric Petr, 2o2o

« Mon travail est une réflexion sur ce qu’est la lumière ; il est une quête de son essence.

J’emprunte la lumière dans sa forme primitive en tant que matière première pour asseoir toute l’architecture de ma photographie. La lumière n’est pas utilisée dans ce qu’elle peut montrer ou éclairer ce qui nous entoure, mais seulement dans ce qu’elle est dans sa nature ondulatoire ou corpusculaire.

Je vais façonner de telle sorte que le filtrage, la réflexion ou l’éblouissement de celle-ci va redéfinir l’espace dans lequel je suis, pour proposer une autre perception du monde.

Je pose la question de ce que notre perception ne serait en fait qu’un placement de nous-mêmes par rapport à l’univers et par conséquent, notre propre compréhension de la réalité, ou plutôt d’une réalité.

Mon travail s’inscrit dans une recherche méditative et je me détache de toute introspection. J’aime l’idée d’être traversé par les atomes et me sentir si vaste que je me sens à la fois, partout dans le lieu et concentré sur un seul point, là où se trouve mon appareil photographique. Ce sont les poses longues qui vont enregistrer la vibration d’un lieu, sa résonance atomique ou son atmosphère indescriptible et comme un film dont le temps s’inscrit sur une seule image, l’histoire s’écrit selon la diction d’une scénographie et d’une gestuelle dont l’inspiration sera en accord avec les éléments du lieu.

Dans mon travail sur les « Métamorphoses », la lumière intervient de telle manière sur la réflexion des objets, que leur mise en scène in situ crée des figures, tels des corps en dilatation composés d’éthers flottant et se dessinant en volumes complexes et déstructurés que l’image au développement restitue comme une possible réalité.

Ces corps n’appartiennent ni au temps, ni à l’espace, ni à notre monde mais ils ne sont qu’agrégats de matière, d’ondes et de particules élémentaires en perpétuel mouvement pour venir percuter à un instant T mon négatif.

Mon écriture photographique est directe, c’est-à-dire qu’elle est en relation étroite avec la matière. Elle naît de la rencontre d’un instant fixé sur le fil de l’intemporalité entre l’être et l’univers. C’est ce que l’on pourrait nommer le trait d’union entre Ciel et Terre.

Il n’y a pas de de hasard mais seulement des synchronies. La rencontre avec DF Art Project est de cet ordre. Jamais, je n’aurais pensé qu’il y eût autant d’affinités.

Si cette belle rencontre avec le Déstructuralisme Figuratif s’est produite, c’est que tous les éléments étaient réunis pour que mon travail vienne apporter sa petite pierre à l’édifice. Puis DF Art Project est avant tout un regroupement d’individus autour d’une réflexion sociétale sur l’être et les infinies possibilités de transgresser sa forme par une fragmentation de la figure. Tout un pan de mon travail entre en consonance avec ce discours où les figures dilatées et en pleine expansion de mes images interrogent très justement sur la conceptualisation de cette forme et sur leur réalité quantique. »

par Éric Petr

À propos du Déstructuralisme Figuratif

La structure DF Art Project que représente le mouvement Déstructuralisme Figuratif, est un collectif d’artistes plasticiens vivants partageant une vision de l’art qui leur est commune et par laquelle le travail artistique s’oriente vers une fragmentation du réel, une mise en perspective de celui-ci par sa distorsion et/ou sa transformation dynamique.

Au travers cette conceptualisation, les artistes se positionnent face à l’individualité grandissante, l’abandon des échanges humains et le repli sur soi, dans une démarche introspective valorisant le questionnement, le multidimensionnel, l’irréel qui éclate et plus généralement la création de nouvelles interactions moins humaines et plus virtuelles.

Ces perceptions visent à révéler, dans une sorte de cri optimiste, une situation, sans doute générationnelle, d’une société globalisée en mutation face à un futur incertain, toujours changeant.

Par son témoignage artistique, DF Art Project défend une réflexion sociale où les réelles possibilités d’émancipation de l’homme, comme l’autonomie de son imaginaire, se redéfinissent.

https://df-artproject.com

DIFFRACTIONS

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光 0x3877BF03 © Éric Petr, 2017

Dans mes images, la matière visuelle est redéfinie, les objets sont décomposés pour être réassemblés selon des volumes et des plans complexes, redonnant une nouvelle conception de notre vision du monde.

Pablo Picasso changeait par son regard expressif, la perception des objets et l’espace qui nous entoure pour surprendre et interroger le spectateur.

À ma façon, je recompose notre perception du monde en une retranscription des informations ressenties dans un langage fait de matière visuelle.

Les vibrations ou les impressions que je ressens en certains lieux sublimes, sont capturées par le prisme (ou le pentaprisme) de mon appareil photographique pour prendre forme dans le champ de notre perception visuelle, tout comme les ondes lumineuses (cette matière informe de particules élémentaires) qui passent à travers le sténopé d’une boîte noire pour prendre forme à nos yeux par leur simple diffraction.

En quelque sorte, il s’agit de suggérer au lecteur de ressentir ce qui est, plus que de voir ce qui était.

A priori, la lecture ne semble pas directe mais au fur et à mesure que l’on découvre mes images, on trouve petit à petit les clés nécessaires à leur lisibilité et leur compréhension.

Dans une époque où l’on a besoin de comprendre tout immédiatement, où le temps rythme et ordonne nos émotions, l’intemporalité de mes photographies presse l’observateur à s’arrêter, à suspendre son temps, à faire abstraction de son quotidien pour pénétrer les multiples strates de mes images et libérer son subconscient.