J’ai le plaisir de proposer des photographies emblématiques en édition limitée de mon récit photographique AMOUR, capté dans la nuit profonde de la Sainte-Baume lors de la procession de Noël.
Ces image, entre abstraction et impressionnisme, témoignent de l’énergie collective d’un moment de foi et de silence, où les corps en marche se fondent dans les ombres et les lumières de la forêt.
Vous pouvez acquérir ces photographies sur ma galerie officielle hébergée par Artmajeur Gallery, une plateforme internationale dédiée à l’art contemporain.
Parmi celles-ci, je propose aujourd’hui cette œuvre qui est vendue sans encadrement, pour laisser à chacun la liberté de l’intégrer dans son propre espace, selon son goût et sa sensibilité. Le tirage est réalisé sur papier d’art de haute qualité, fidèle à ma démarche artistique : respect de la matière, de la lumière et du moment capté.
Arc-en-Ciel 0xD81EFD44 (2022) | Impression sur Dibond (60x90cm) #5/5 ー [cliquez pour voir l’image] ー
ー Dialogues sur l’art abstrait ー Hors les Murs ]RN structure[
Ce 5 juillet 2025 aurait dû être le vernissage de l’exposition Hors les Murs de ]RN structure[ à l’« Espaço Cultural Niterói », dans le somptueux Palácio dos Correios surplombant la baie de Rio de Janeiro.
Malheureusement, en raison de complications administratives, dépassant même les motivations les plus sincères, ce projet a dû être annulé malgré l’enthousiasme, la persévérance et la ténacité déployés pour mener à bien une exposition aussi merveilleuse que prestigieuse.
Quand les rouages de la bureaucratie ne vibrent pas à l’unisson avec la noble idée que l’art ne connaît pas de frontières, on atteint ce que j’appellerais une forme de sclérose étatique.
Nous aurions dû être 51 artistes plasticiens des Réalités Nouvelles à exposer du 5 juillet au 16 août 2025 au Brésil, face au Christ Rédempteur, autour du thème inspirant : « Dialogues sur l’art abstrait ». Mais il en a été autrement.
Je suis toutefois heureux de partager avec vous les deux œuvres photographiques que j’avais préparées pour cette exposition, et qui n’ont pas pu elles non plus franchir les frontières.
Elles ont désormais rejoint la galerie Artmajeur, et je vous invite à les découvrir en détail en cliquant sur chaque image. Artmajeur gallery | Éric Petr
Je vous souhaite un magnifique été ou hiver pour vous qui habitez dans l’hémisphère sud.
Abstract Angel 0x3866AD02 (2024) | Impression sur Dibond (23x15cm) #1/5 ー [cliquez pour voir l’image] ー
Espaço Cultural Correios Niterói
Situé au cœur de Niterói, face à la baie de Rio de Janeiro, l’Espace Culturel Correios est l’un des lieux emblématiques de la scène artistique brésilienne.
Dédié à la promotion de la création contemporaine, cet espace soutient activement les artistes émergents et confirmés, tant locaux qu’internationaux. Il s’inscrit dans une dynamique d’ouverture, de dialogue interculturel et de diffusion des arts visuels sous toutes leurs formes.
En accueillant des expositions ambitieuses, des résidences et des projets hors les murs, le Centro Cultural dos Correios affirme son engagement en faveur d’une culture vivante, accessible et tournée vers l’avenir.
Je ne suis pas un photographe spécialiste de l’URBEX (Urban Exploration / Exploration Urbaine) mais je peux être attiré par certains sites où je ressens une énergie hors du commun et qui me pousse en ce cas à l’enregistrer pour en extraire visuellement sa trace, sa mémoire ou sa présence.
Je vais présenter ici deux récits photographiques dont l’un fut réalisé au fond de l’île de Koh Chang en Thaïlande, et l’autre, à Hashima, une île de Nagasaki au Japon.
Koh Chang, l’île aux éléphants et son Bateau Fantôme
Il s’agit d’un lieu investi par un milliardaire autochtone pour y créer un site hôtelier très original, mais bâti sur un emplacement sacré pour les Thaïlandais.
En Thaïlande, de nombreux lieux sont considérés comme sacrés : anciens cimetières, sites de culte… Pourtant, certains ont été réaménagés pour des projets immobiliers, comme l’aéroport de Bangkok Suvarnabhumi. Cependant, les plus prestigieux moines et prêtres bouddhistes prennent généralement soin de purifier ces lieux avant toute construction.
En quelque sorte, il s’agit d’une demande d’autorisation auprès des divinités afin d’éviter toute offense.
Bien entendu, si vous ne croyez pas en ces balivernes, je vous recommande d’arrêter immédiatement votre lecture, sous peine de perdre votre précieux temps.
Mais le site dont je vous parle, lui, n’a pas été purifié par les moines. Il est donc devenu maudit, et un sort y a été jeté.
Nous nous y sommes pourtant rendus et, bien que nous ayons prié à l’autel de Bouddha présent sur place, mon épouse, qui était l’investigatrice de cette épopée peu ordinaire, a eu un accident dès le lendemain, et s’est retrouvée privée de l’utilisation de ses deux bras dès le début du séjour. Rassurez-vous, pour 6 semaines seulement.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Nous étions accompagnés d’un couple d’amis, et eux aussi ont été blessés quelques jours plus tard : l’une au genou, l’autre au dos.
Beaucoup diront qu’il ne s’agit que d’une coïncidence. Personnellement, je ne crois ni au hasard ni à la malchance. La vie est bien plus complexe que cela.
Quoi qu’il en soit, ce lieu est imprégné d’une vibration très particulière que chacun peut ressentir. Et même si vous vous trouvez au bord de la plage, sous les cocotiers, une étrange énergie, presque indescriptible, vous saisit et vous donne le vertige.
Pour lire la suite de l’histoire et voir les photographies, c’est par ici ….
Gunkanjima, le bateau de guerre et l’île fantôme de Hashima
Hashima est une île de Nagasaki, plus communément appelée Gunkanjima, en raison de la forme qu’elle évoque : celle d’un navire de guerre. « Gunkan » signifie « navire de guerre », et « Shima » ou « Jima », désigne une île.
L’île fut un lieu d’extraction minière qui se développa à la fin du 19e siècle et dura jusqu’aux années 70.
Au fil du temps, l’exploitation de l’île attira de plus en plus de mineurs, puis leurs femmes et enfants, ainsi que d’autres professions nécessaires au bon fonctionnement de la mine. Dans les années 50, l’île devint une ville avec une densité de population incroyablement élevée, atteignant 85 000 habitants par km² !
Aujourd’hui abandonnée depuis près de 50 ans, exposée aux intempéries redoutables de la mer de Chine orientale et aux typhons fréquents et impitoyables, l’île s’est laissée envahir par la nature.
Récemment classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la ville minière n’est plus accessible pour des raisons de sécurité, mais des visites sont encore possibles en petits groupes restreints dans certaines parties de l’île autorisées.
Pour lire la suite de l’histoire l’île de Hashima et voir les photographies, c’est par ici ….
À propos de la G-Lake Art Gallery du Musée d’Art de Guihu・桂湖美术馆
Le musée d’art de Guihu est situé à Fuzhou, la capitale de la province du Fujian. Il s’engage à explorer en profondeur la connotation de la culture locale du Fujian et à présenter diverses recherches universitaires et pratiques artistiques de diverses manières d’exposition. En plus de l’exposition, le musée d’art de Guihu organisera également diverses conférences spéciales, salons, ateliers et activités littéraires de mode, et est équipé de bibliothèques indépendantes, de salles de classe publiques et de cafés.
Le musée d’art soutient depuis longtemps la nouvelle génération d’artistes du Fujian et a coopéré étroitement avec les amateurs d’art locaux et les groupes culturels et ruraux. Il a également régulièrement invité des groupes artistiques, des artistes, des conservateurs, des designers et des écrivains de l’extérieur de la province du Fujian et du monde entier à réaliser des créations résidentes au Fujian. Dans le même temps, la galerie d’art favorisera également activement les échanges culturels à travers le détroit.
Images et présentation architecturale du Musée d’Art de Guihu
VARIATIONS DE LUMIÈRE OPUS 5 Triptyque photographique 2021 (33x150cm) Exemplaire #2/3 (+1 EA)
Cet opus est dans la continuité d’une réflexion qui porte sur l’essence de la lumière et ce qu’elle a comme effet sur la perception de l’Être dans son environnement immédiat ou cosmique.
La lumière me fascine par la dualité de son état, à la fois corpusculaire et ondulatoire, mais également pour tout ce qui fait d’elle, notre perception du monde.
Mes « Variations de Lumière » classées par opus, déclinent des images qui naissent de mon observation de la lumière et qui révèlent, après la prise de vue, l’écart de perception entre la réalité photographiée et l’enregistrement photographique.
Il s’agit d’une métaphore, mais je dirai que le médium de la photographie convient particulièrement à cette étude car les photons qui viennent frapper mon négatif, et matérialisés par des points d’impacts sur la couche d’émulsion de cristaux d’halogénure d’argent, ou sur le filtre passe-bas d’un capteur, décrivent bien lors de la phase de la prise de vue, le caractère corpusculaire de la lumière.
De même, cette matière utilisée comme un matériau, souligne bien le caractère ondulatoire de la lumière, lorsque ces impacts sur le négatif deviennent oscillation sur le papier.
De cette observation des photons enregistrés à un moment « T » dans leur course infinie à travers le cosmos, à un point précis de l’univers, naît cette écriture de lumière.
Variations de Lumière opus 7 | Intrication (2024) détail [cliquez sur l’image pour l’agrandir]
Ce travail est le fruit d’une réflexion développée pour un projet de trois expositions (2024〜2025) du CNFAP de l’UNESCO [Conseil National Français des Arts Plastiques] dans le cadre de son programme « Dialogues », conduit en étroite collaboration avec le CIAE [Centre de recherche sur l’art et l’environnement] de l’UPV [Université polytechnique de Valencia], deux entités dédiées à la création et à la diffusion des arts visuels.
« AVANT LA LETTRE » est le titre de la thématique de cette exposition interdisciplinaire qui exprime le concept du projet.
「 Nous voulons prendre le devant sur quelque chose qui n’est pas encore définie. L’intérêt est d’établir une relation entre ce qui est écrit et sa représentation visuelle. De même façon que les avant-gardes ont introduit les mots et la typographie en tant qu’éléments plastiques dans l’œuvre artistique. Avec cette intention, nous mettrons en rapport ce projet avec celui-là : « La narration artistique comme intégrante d’un message. Connexions entre artistes contemporains qui utilisent les mots ». Le thème de cette exposition implique l’utilisation dans l’œuvre de mots, de lettres, en tant que porteurs d’un message conceptuel ou visuel, ou bien en tant qu’élément plastique en soi, afin de transmettre un message « avant la lettre » 」 Commissaire d’Exposition
LE PROJET
L’artiste réalisera deux œuvres originales.
・Œuvre n°1 : Représentation visuelle ou conceptuelle d’un mot qui peut apparaitre écrit ou pas dans l’œuvre. Ce sera une œuvre au format libre, inspirée du thème proposé, dont la taille sera comprise entre 20 et 120 cm de hauteur et entre 20 et 70 cm de largeur. En fonction de l’espace d’exposition, cette œuvre sera exposée à côté de la deuxième ou placée séparément. Les deux œuvres formeront un ensemble cohérent.
・Œuvre n°2 : Représentation visuelle ou conceptuelle d’une lettre. Cette deuxième œuvre est au format imposé A5 dans le sens horizontal, dont l’image pourrait avoir une taille inférieure ou bien occuper toute la surface du papier. Le support sera toujours souple, comme pour la première œuvre.
La première des trois expositions aura lieu à La Casa de la Cultura José Peris Aragó dans le quartier de Alboraya à Valencia (Espagne) du 15 novembre au 13 décembre 2024
Variations de Lumière opus 7 | Intrication (2024) : Kakémono Washi Kozo 42 x 21 cm et Plexiglas A5 [cliquez sur l’image pour l’agrandir]
Cette œuvre diptyque est une installation interactive, comprenant un kakémono en papier japonais et un plexiglas transparent imprimé qui interagissent entre eux et le spectateur.
Ces deux objets pourront être disposés l’un sur l’autre, l’un à côté de l’autre, ou séparément dans l’espace.
L’intrication est le titre de cet opus 7, et signifie en mécanique quantique, je cite : « L‘intrication ou enchevêtrement quantique, est un phénomène dans lequel deux particules forment un système lié et présentent des états quantiques dépendant l’un de l’autre, quelle que soit la distance qui les sépare. »
Variations de Lumière opus 7 [cliquez sur l’image pour l’agrandir]
Variations de Lumière opus 7 [cliquez sur l’image pour l’agrandir]
L’espace mis entre les deux constituants de l’œuvre, est l’énergie qu’ils émettent entre eux, comme si nous avions d’un côté l’énergie du mot, le signifiant et le sens, puis de l’autre côté, celle de la lettre qui dans son unicité prend un autre signifié qui fait écho à celui du mot.
Dans cette installation, la lettre « O » se pose à merveille au centre du mot « CŒUR », mais aussi à n’importe quel endroit dans l’espace. C’est le spectateur qui par le simple déplacement du plexiglas, ressentira l’énergie changer à mesure que les deux composants s’éloigneront l’un de l’autre.
Dans cette installation, la polysémie ajoute une profondeur inattendue au sens du signifiant et par analogie, exprime aussi le « CHŒUR », c’est à dire le cœur architectural d’un lieu de croyance, où l’« ÊTRE », depuis les temps les plus anciens, y vient à la recherche de cette unicité avec le cosmos.
Cette installation montre aussi que la pensée, avant qu’elle ne s’exprime par la lettre et le mot, est aussi une forme d’écriture de lumière, une écriture première mais non primitive.
「 Éric PETR, né dans les années 60, a travaillé dans les années 80, puis au début des années 2000, sur l’image mise en mouvement dans une intention artistique à l’aide d’un appareil photographique.
Cette technique fut nommée plusieurs années plus tard « Intentional Camera Movement », reprise par les hashtags #icm ou #icmphotography et est aujourd’hui largement reprise par de nombreux jeunes photographes talentueux.
Suivant la dynamique de quelques photographes et plasticiens qui l’ont précédé, tels que Kōtarō Tanaka (1905-1995), Ernst Haas (1921-1986) et Alexey Titarenko (né en 1962) de sa génération, et quelques autres expérimentaux, PETR expérimente à son tour cette voie artistique, principalement entre 2003 et 2015. Contrairement à ses pairs, il en a fait le cœur de son travail photographique.
Depuis une dizaine d’années, PETR a créé un mouvement et une technique qui lui permettent de servir son intention et son travail de recherche sur la lumière. Cette technique, qu’il nomme [Insitu Kinetic Photography], est la base de son travail, et lui a permis de mettre en place de nombreux travaux qu’il a expérimentés, notamment dans la photographie abstraite ou la photographie d’abstraction subjective.
PETR a débuté sa carrière de photographe professionnel en 2013 après 20 ans de recherche photographique. Après avoir attiré l’attention de certains acteurs de l’art contemporain, entre 2011 et 2014 où il a assemblé une synthèse de son travail sur la lumière dans son Blog et Instagram, il a commencé en 2016 à être révélé dans certains magazines prestigieux, comme L’OEIL DE LA PHOTOGRAPHIE, à être exposé au SALON DES RÉALITÉS NOUVELLES et à être publié aux Éditions CORRIDOR ÉLÉPHANT avec sa première monographie » SPIRITUELLES ODYSSÉES « . Depuis, PETR enchaîne les publications et les expositions à Paris, et dans le monde. 」
« in situ kinetic photography » premier principe d’un manifeste
J’ai démarré la pratique de la photographie en 1983, et pendant dix années, j’avais cette idée de développer une recherche et une esthétique basées sur la lumière pure, et l’impact que la lumière peut avoir sur notre esprit, notre pensée, et notre perception de l’univers.
J’ai repris ces travaux en 2003, après une rupture de la photographie entre 1993 et 2003. Néanmoins, ma réflexion sur l’image a nourri cette période d’inactivité, qui s’est avérée très riche et très constructive pour mon travail photographique, par la suite.
Dix ans plus tard, en 2003 donc, après avoir longuement pensé à l’image, son rôle, et son pouvoir, j’ai poursuivi mon travail photographique sur la lumière, en tant que plastique ou matière, avec un regard nouveau.
« Bangkok 2oo4 » et d’autres ouvrages de cette même période, montrent un travail qui s’est inspiré de ce temps de réflexion, d’introspection et de maturation.
Cette photographie qui, en cette nouvelle ère de l’image numérique, n’était pas encore précisément nommée, le fut une décennie plus tard, sous le nom de ICM (Intentional Camera Movement).
Au XXe siècle, quelques photographes ont consacré une partie de leurs œuvres à cet aspect technique de la photographie en mouvement, tels que, pour n’en citer que quelques uns, Kōtarō Tanaka (1905-1995), Ernst Haas (1921-1986), et Alexey Titarenko (né en 1962), ayant pour sa part spécifiquement travaillé sur les foules en mouvement.
Au début des années 2000, mon travail sur l’image en mouvement, avec l’idée de peindre avec la lumière sur mon film ou mon capteur, est d’une approche très contemporaine, et demeure en marge. Il fut aussi acquis grâce à la pratique d’un Aikidō traditionnel et exigeant, qui enseigne la fluidité des éléments, la connexion avec le cosmos et la compréhension du mouvement et du corps dans l’espace.
Mon travail, dont le principe repose sur le mouvement intentionnel, a aujourd’hui évolué en apportant à l’ICM un champ plus étendu, que j’appelle la « in situ kinetic photography », ou en français, « photographie cinétique in situ ». La « in situ kinetic photography » apporte au « mouvement intentionnel de caméra » un champ plus large et tient compte de différents axes et plans, in situ, pour une même exposition qui oscille de quelques secondes à quelques minutes.
La « in situ kinetic photography » s’apparente à l’échographie d’un lieu qui se réalise comme un micro-métrage, mais qui s’enregistre sur une seule image. Il ne s’agit donc ni d’expositions multiples, ni d’un travail en post-traitement. Sa photographie s’inscrit dans le domaine de l’abstraction, ou de l’abstraction subjective. Son écriture se fait avec la lumière et les photons en constituent son alphabet. Son langage est cosmique, son style onirique et son esthétique plasticienne.
Cette photographie s’apparente à la peinture dans le sens où elle se construit sur place en composant les éléments qui s’ajoutent à l’image. Le pinceau ou le crayon est le rayon lumineux qui contient la matière et l’énergie des ondes électromagnétiques, tandis que la toile ou le papier est la pellicule argentique ou le capteur de l’appareil photo. Contrairement au peintre ou au calligraphe, ce n’est pas le pinceau qui se déplace, mais le support, c’est-à-dire l’appareil photographique. C’est aussi, en ce sens, que l’intention de la « in situ kinetic photography » n’est en rien celle du « light painting », même si l’on peut observer certains points communs.
Pour cette photographie, composée in situ, des éléments très dispersés sur le lieu sont choisis avec soin pour composer un tableau photographique. Après une analyse des temps permettant l’ajout des éléments à photographier, le photographe devra déterminer précisément la vitesse de l’obturateur, l’ouverture de la focale, et la sensibilité du film, en fonction des éventuels filtres ajoutés.
Pour la « in situ kinetic photography », l’intention n’est plus le mouvement, comme dans le « mouvement intentionnel de caméra », mais celle de construire une image abstraite avec une densité plastique qui suggérera la superposition des états quantiques d’un point géographique que la lumière traverse au cours de son odyssée infinie.
En photographie, ou avec tout autre médium, il est toujours intéressant de travailler sur un thème avec des contraintes physiques, psychiques et artistiques.
Cela a comme exercice pour l’artiste d’aller vers des espaces de création qui ne sont pas les siens, tout en l’obligeant à garder une cohérence avec son style, sa recherche personnelle, son travail de base.
L’exposition annuelle du Café Photo Marseille, qui regroupe divers profils de photographes professionnels ou amateurs, est précisément ce à quoi elle me contraint dans ses propositions thématiques d’exposition très généralistes.
Pour le millésime 2024, l’exposition du Café Photo Marseille, qui se tient actuellement à l’Espace Marseille 3013, et qui porte pour thématique « Ma part d’ombre », en est pour moi une excellente illustration.
Les modalités de construction de l’image pour ce thème étaient le noir & blanc, laissant l’auteur choisir son format et sa technique. La réflexion imposait à l’auteur que le SUJET de l’ombre photographiée s’associe à un élément exogène pour insuffler poésie, humour ou servir un concept. Pour inspiration, le photographe Dominic Dähncke avait été cité.
Je vous laisserai juge de ma réalisation mais je trouve, quelque part, avoir servi à la fois les règles de la commande sans toutefois perdre le sens de ma démarche photographique.
Je serai heureux de vous rencontrer : > SAMEDI 19 OCTOBRE entre 9 :30 et 13 :00 > VENDREDI 25 OCTOBRE entre 15 :00 et 19 :00 où je me tiendrai dans le lieu.
EXPO CAFÉ PHOTO MARSEILLE Événement sur 3 Weekends 12 > 27 OCTOBRE 2024
52 rue de la République 13002 Marseille Tram : Sadi Carnot
VARIATIONS DE LUMIÈRE OPUS 5 Triptyque photographique 2021 (33x150cm) Exemplaire #2/3 (+1 EA)
Cet opus est dans la continuité d’une réflexion qui porte sur l’essence de la lumière et ce qu’elle a comme effet sur la perception de l’Être dans son environnement immédiat ou cosmique.
La lumière me fascine par la dualité de son état, à la fois corpusculaire et ondulatoire, mais également pour tout ce qui fait d’elle, notre perception du monde.
Mes « Variations de Lumière » classées par opus, déclinent des images qui naissent de mon observation de la lumière et qui révèlent, après la prise de vue, l’écart de perception entre la réalité photographiée et l’enregistrement photographique.
Il s’agit d’une métaphore, mais je dirai que le médium de la photographie convient particulièrement à cette étude car les photons qui viennent frapper mon négatif, et matérialisés par des points d’impacts sur la couche d’émulsion de cristaux d’halogénure d’argent, ou sur le filtre passe-bas d’un capteur, décrivent bien lors de la phase de la prise de vue, le caractère corpusculaire de la lumière.
De même, cette matière utilisée comme un matériau, souligne bien le caractère ondulatoire de la lumière, lorsque ces impacts sur le négatif deviennent oscillation sur le papier.
De cette observation des photons enregistrés à un moment « T » dans leur course infinie à travers le cosmos, à un point précis de l’univers, naît cette écriture de lumière.
« Les noirs sont au vide quantique, ce que la lumière est à la matière » Éric Petr
La lumière n’est pas toujours, dans mon travail, source de sa présence.
Il est aussi une réflexion sur la lumière qui me mène à construire des images, qui par son absence, l’appelle dans notre confrontation au néant.
Ce sont alors ces noirs profonds qui la révèlent, autant que peut s’habituer notre œil à restituer sa présence dans l’apparition évanescente de formes produites par notre esprit.
La vie d’aujourd’hui, nous conduit à préférer les images facilement lisibles, sans que nous ayons d’effort à fournir pour les comprendre ou les analyser.
Pourtant, comme Gustave Flaubert le disait : « Pour qu’une chose soit intéressante, il faut la regarder longtemps. »
Mes images demandent à celui qui les regarde, de s’y attarder.
Regardez-les avec attention. Elles vous révéleront leur secret.
Les niveaux de lecture sont multiples, et mènent à plusieurs interprétations.
Les photographies sont prises de telle manière, que les formes et les silhouettes semblent bouger sous l’effet de notre rétine. Les détails changent aussi selon l’angle de vue ou le focus de notre œil.
La perception change donc, en fonction de notre regard, de la luminosité, de l’attention ou de la concentration que nous y apportons, et de l’esprit dans lequel nous nous trouvons au moment où nous regardons l’image.