Les années 80

Éric Petr | Baubourg Paris (Nikon F3) Années 80Éric Petr | Baubourg Paris (Nikon F3) Années 80Éric Petr | Cyclades Grèce (Nikon F3) Années 80Éric Petr | Cyclades Grèce (Nikon F3) Années 80Éric Petr | Paris La Villette (Nikon F3) Années 80Éric Petr | Architecture (Nikon F3) Paris La Villette Années 80Éric Petr | Architecture (Nikon F3) Paris La Villette Années 80Éric Petr | Paris (Nikon F3) Une Star des Années 80Éric Petr | Diffraction (Nikon F3) Paris Années 80Éric Petr | Diffraction (Nikon F3) Paris Années 80Éric Petr | Sisteron (Nikon F3) Années 80Éric Petr | Sisteron (Nikon F3) Années 80Éric Petr | Sisteron (Nikon F3) Années 80Éric Petr | Provence (Nikon F3) Années 80Éric Petr | Cyclades Grèce (Nikon F3) Années 80Éric Petr | Cyclades Grèce (Nikon F3) Années 80Éric Petr | Cyclades Grèce (Nikon F3) Années 80Éric Petr | Prague (Nikon F3) Années 80Éric Petr | 0x7077 Variations de Lumière opus 0 (Nikon F3) Le Lavandou Années 80Éric Petr | Autoportrait 1985 (Nikon F3)

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Très jeune, à l’âge de 7 ans, j’ai commencé la photographie dans les années 60.
Mes parents me confiaient volontiers l’appareil photographique pour mémoriser les scènes familiales. Je m’égarais de temps en temps à des compositions personnelles avec des instructions de ne pas abuser car la pellicule et le développement coûtaient chers à l’époque.

Mais c’est à l’âge de 23 ans que la photographie devint une passion proche de la névrose.
J’ai fait mes débuts avec deux Praktica qui me permettaient de jongler avec les pellicules et les objectifs.

La passion tourna à l’obsession au point que je dus me priver énormément pour acheter un Nikon F3 et un Nikon FM et assouvir cette soif.
Je me souviens que le prix d’un Nikon F3, boîtier nu, correspondait à l’époque à un peu plus d’un mois d’un bon salaire !

En ce temps, j’étais dans un club photo à l’Aéroport de Paris qui disposait d’un super matos pour tirer les photos.
Il y avait du matériel photographique mais aussi deux laboratoires assez grands ; un labo noir et blanc et un labo couleur avec un dispositif de tirage pour le Cibachrome.
Mais la couleur, il faut être méthodique et méticuleux, il y a la température à respecter scrupuleusement, c’est un peu stressant. Je préférais le noir et blanc, il y a moins de pression. Et puis, ça tombait bien, je préférais vraiment l’image monochrome à celle en couleur. À la sortie du travail, j’allais passer mes nuits dans ce labo. C’était le bon temps. Le temps où on a assez d’énergie pour faire tout ce qu’on veut.
Parfois pour gagner du temps, je développais mes films chez moi. Mais comme c’était un tout petit appartement du côté des Buttes Chaumont à Paris, je ne disposais pas d’endroit dans l’obscurité. Les toilettes et la salle de bains étaient bien trop lumineuses.
Alors, je développais mes films dans ma penderie 😀 T’aurais vu l’bazar (rires) … je tenais tout juste là-dedans, elle devait faire à peine 1 mètre carré !
Fallait vraiment être fada de photo et aussi assez mince 🙂

J’ai voulu poster ici une sélection de mes photographies des années 80. Ce sont des œuvres de jeunesse où il manque le discours et la dramaturgie mais en les regardant, je vois déjà se profiler ma photographie d’aujourd’hui.

La photographie est avant tout un Œil et plus on commence tôt, plus nous exerçons notre regard, exactement comme un peintre ou un écrivain.